mardi 26 mars 2013

Fuuuuuuuu




Bon ben je viens de voir que j'ai 22 articles tagués "Ma Life", alors c'est bon, je suis fucked up, me voilà maintenant comptant parmi les gens du net qui racontent leurs lifes sur leur blog.
Pas que je critique ça en soit, mais bon, c'est comme publier en 50 000 exemplaires son journal intime et le vendre sur e bay... Ce qui n'a plus rien d'intime, en fait.

Mais raconter ses malheurs, ça fait tellement de bien... Depuis que je suis toute gamine, j'écris un journal intime, et ça m'a toujours apporté énormément de réconfort, mais l'ennui c'est que personne ne sait ce qu'on y écrit, personne ne sait qu'on a mal.
Ici j'ai découvert que le fait de me savoir lue me soulage énormément, c'est vraiment comme partager son fardeau.
Je ne cherches pas pour autant à ce qu'on me plaigne, ou a ce qu'on s'apitoie sur mon sort. Je ne veux pas non plus de conseils miracles que je connais déjà, je ne veux rien d'autre qu'être écoutée et comprise (si possible).
Juste savoir que quelqu'un quelque part comprend le mal qui me ronge.
J'ai déjà ça irl en la personne d'Alva, la seule qui sache de quoi sont faits mes démons, mais elle a aussi les siens. Difficile d'avancer l'une avec l'autre quand on souffre des mêmes maux. Au contraire, on a beau s'aimer comme des sœurs, il n'en reste pas moins que nous nous freinons l'une l'autre.

Alors aujourd'hui, j'ai envie de partager un peu mon humeur avec vous, chers lecteurs.
C'est assez difficile à décrire, parce que d'un côté je vais bien, relativement, et de l'autre, je me sens comme lestée, je reste assise là à regarder le temps passer.
J'ai desespérément envie et besoin d'avancer dans ma vie, mais aujourd'hui, je suis en mode "je veux laisser tomber".
Non, rassurez-vous je suis pas en train de dire que je veux mettre fin à mes jours, je veux juste... me reposer un peu, arrêter de lutter contre moi-même. Je suis fatiguée de tout ça.
La société me pousse à me débattre, mais ce n'est pas ma nature. On n'est pas fait pour cette débâcle. Ca n'a rien de naturel que de se battre pour faire partie d'un monde qui ne nous correspond pas.
Mais nous vivons dans un monde social, on ne peut pas faire comme si ça n'était pas le cas, on doit se débattre.

Je n'abandonnerais pas, je continuerais de me battre pour avancer, même si cela veut dire laisser tomber une partie de moi-même, parce qu'il le faut.
Néanmoins, c'est épuisant, et j'ai envie de me reposer un instant, mais j'ai peur qu'en ralentissant je ne m'arrête totalement sans plus pouvoir redémarrer.
Je suis prise entre deux eaux, et le résultat: mon hyperphagie reviens, et je tourne en rond comme un poisson dans son bocal.

Certains me diront qu'avec un peu de volonté je pourrais réagir, mais si c'était si simple... Hier ma mère m'a dit "mais faut pas s'angoisser comme ça". Oui, si c'était si simple le problème serait réglé depuis longtemps.
Il ne s'agit pas de volonté, ni de manque de confiance en moi, et ça, c'est tellement difficile à comprendre pour quelqu'un qui ne connait pas intimement ce mal.
Je suis lassée de voir tous ces gens qui évoluent dans le monde sans difficultés, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, et se permettent de me donner ce genre de conseils futiles. C'est comme dire à un poisson que c'est facile de respirer hors de l'eau.... Facile à dire quand on est un mammifère terrestre, beaucoup moins quand on est un poisson.
Mais pour évoluer il faut sortir de l'eau et respirer, sans cette ancestrale prise de risque nous n'existerions pas aujourd'hui. Seulement, évoluer prend du temps et demande beaucoup de courage.
Je ne doute pas qu'un jour j'y arriverais, et je fait tout pour. J'ai bravé mes peurs en prenant des mesures, je suis inscrite au pôle emploi et je tente de déposer des cvs (qui n'aboutissent jamais à rien).
Mais je suis fatiguée de tout ça.
Je veux juste laisser tomber, même si je sais que c'est mal. Je veux juste m'allonger dans l'herbe et écouter le silence.

3 commentaires:

  1. Han mais comment tu raconte trop ta vie, bouuhhh ! :o)

    Bon sinon, tu sais que oui, je comprends ce que tu vis, et je trouve aussi que les "bouge toi l'cul" et "mais faut pas s'inquiété comme ça" bah ça sert juste à rien, si ce n'est à faire encore plus culpabiliser d'être en mode HS.

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    1. Exact. Et ce serait bien que les gens le comprennent... ^^' Mais bon, ça c'est un peu comme espérer la pluie au Sahel... :o)

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  2. J'ai pas grand chose à dire, si ce n'est que je te comprends. Je sais que c'est qu'être en constant conflit avec soit même, d'en être épuisée. Je sais ce que c'est que l'angoisse, la vraie. C'est vrai, les gens ont tendance à ne pas comprendre, à mettre ça sur le compte d'un manque de volonté, de sport, de sexe.. ahah, cette blague. C'est qu'ils ne l'ont pas vécu, et c'est tout ce que je leur souhaite.

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