lundi 9 septembre 2013

Nuit de merde

Encore une nuit d'angoisse et de cauchemar... Trois heures de sommeil, acquis au bout de longues heures à angoisser, j'ai même fini par dormir lumière allumée, parce que - HEY - Achluophobie s'est dit "tiens, ce serai pas le moment I-DE-AL pour venir rappeler que j'existe? :D "

* pitit rappel: achluophobie = peur du noir, de l'obscurité.

En fait, je suis déjà en état d'angoisse depuis longtemps à cause du départ pour Montréal. Une peur bâtarde de rater l'avion, de me perdre dans l'aéroport ou carrément de ne pas réussir à l'atteindre; du coup depuis plusieurs nuits, régulièrement je fais des cauchemars où ces appréhensions se réalisent.
La dernière fois que j'ai pris l'avion, Alva et moi avions un guide averti, on n'avait qu'à le suivre et le tour était joué, mais là pour la première fois de ma vie, je serai seule dans cet immense aéroport rempli de monde, sans souvenir réél du lieu et de sa topographie.
Les étapes, ça va: mater le tableau (lequel? aucune foutue idée. Ce que je dois y voir? Ahah.), enregistrer mon bagage pour l'envoyer en soute, passer la douane, et courir vers la porte d'embarquement.
Ok. Mais j'ai aucun souvenir de comment ça se passe entre ces étapes, et surtout de vers où je devrais me diriger.

Et quand bien même je le saurai, manquer un avion est en soit une angoisse suffisante. Déjà que j'angoisse de rater le bus et que du coup je prend des décisions stupides, comme monter quand même dans le bus sachant que personne ne m'attend là où je vais (hein, Alva? :o) ) et que du coup je finis par dormir chez le papy de ma meilleure amie.
OU, je rate le dernier bus et décide que "Sète - Frontignan à pieds à 19h30 en pleine fin d'automne? J'peux l'faire! o/ " (hein, Alva? :o) ), alors qu'en fait non, j'ai fini paumée comme une conne au milieu de nulle part et ai dû être à vie reconnaissante envers l'ex pote qui m'a récupéré en bagnole et n'a pas cessé pendant les deux années et demi suivantes à me rappeler ma connerie. o/

Mais ce qui a aggravé cet état d'angoisse latent hier soir, c'est tout connement ma dent qui se déchausse et qui commence à s'éroder là où elle est découverte. [sexy time]
Et je ne pourrai pas faire soigner ça avant novembre, vu que ma dentiste à aucune possibilité en septembre, et qu'en octobre je serai un poil loin.
Et si vous me connaissez un peu vous devriez normalement savoir que perdre mes dents, surtout une de devant comme c'est le cas ici, est une de mes hantises, j'en fais souvent des cauchemars.
En attendant je ne peux que continuer mon massage de la gencive quotidien avec mon sensodyne spécial gencives.
Ça soulage surtout la douleur. Pour le déchaussement, ça se soigne si on ne s'y prend pas trop tard, mais c'est cette érosion qui m'a angoissée d'abord, puis le fait qu'entre maintenant et novembre, il peut se passer n'importe quoi, et j'ai très peur que ce ne soit plus soignable d'ici là.
J'ai vainement tenté de me dire que de toute façon je dois passer voir ma dentiste pour prendre le prochain rv, mais rien à faire, la peur était là, et impossible à déloger.

Du coup: dent + avion + ragnagnas (on sait toutes que ça arrange jamais rien et surtout pas les angoisses, n'est-ce pas?) = de 1h à 2h du matin: accroupie au pieds de l'échelle de mon lit à fumer une clope en me balançant d'avant en arrière,  et lire lire et relire cent fois un vieux papier de Corsairfly qui donne le temps moyen pour aller du guichet d'enregistrement à la porte d'embarquement en passant par la douane (500m = 40 minutes) et qui dit que l'embarquement commence une heure avant le départ et qu'on doit se présenter à l'embarquement maxi 20min avant le départ.
Mais que ça m'aide pas dans le sens où mon avion sera peut être pas de Corsairfly et ne partira peut être pas de la porte indiquée sur mon papier.
J'ai aussi checké le plan des RER de Paris, mais ça m'a pas vraiment aidée.

Du coup, en désespoir de cause et sachant que le matin je me levais à 6h, je suis retournée dans mon lit. Mais impossible de fermer les yeux, à chaque fois Mister Angoisse qui me donnait cette sale impression de déconnecter mon coeur du reste de mon corps, comme s'il le tenait de sa main et essayait de le presser comme une orange.
Résultat, à chaque fois que je fermais l'oeil, mon coeur qui s'emballait et me donnait cette impression qu'il allait lâcher.
Et pour parachever tout ça, à chaque fois que j'avais les yeux ouverts, je voyait l'obscurité, et mes étoiles phosphorescentes - d'habitude si rassurantes - n'ont pas suffit à éloigner le démon Achluophobie.
Impossible de garder les yeux ni ouverts ni fermés. 
Donc, mon chien en peluche serré dans mes bras - vaine tentative de protection enfantine - j'ai allumé la lumière pour ne l'éteindre que deux heures plus tard, dans un sursaut d'éveil momentané.

Quand mon réveil à sonné, j'ai plus eu l'impression d'avoir fait une sieste que d'avoir dormi, alors au boulot je me suis mise en mode radar, et là pour bien me faire chier jusqu'au bout, mon corps à décidé de m'envoyer les fameuses douleurs menstruelles (que j'ai essayé de calmer en piquant honteusement un Dafalgan dans le bureau d'une femme que je soupçonne être soit très médicalement prudente soit hypocondriaque), qui se sont achevées comme pour me narguer à l'instant même où j'eus fini mon travail.

Du coup, sitôt rentrée chez moi ( j'ai pas regardé l'heure, mais en général je rentre entre 8h30 et 9h), j'ai écrit ce mot sur le tableau blanc de ma nièce: "Même si y'a le feu, laissez moi pioncer, j'ai dormi que 3h + "truc de filles"." et je me suis étalée sur son lit, musique encore sur les oreilles.
Je n'ai pas réussi à m'endormir tout de suite, le moindre bruit me faisait bondir, mais le sommeil à fini par venir, et je lui en fut d'une intense reconnaissance.
Si ce n'était une impérieuse envie de pisser, je serai probablement encore en train de dormir maintenant. J'ai dormi jusqu'à environ midi. 

Les angoisses sont encore là, mais j'ai remarqué qu'il est plus facile de les étouffer le jour que la nuit. Ca explique peut être pourquoi Alva à tant de mal à gérer les nuits.
La nuit, il n'y a que l'obscurité, le silence, et la fatigue malgré tout, donc aucun moyen de penser à autre chose. Dans ce silence, les pensées sont comme des cris, on n'entend plus qu'elles. Il ne reste plus que les angoisses, et aucun moyen de s'occuper pour penser à autre chose.

Si quelqu'un a une solution miracle, qu'il me l'envoie sur le champs! Mais je sais bien que rien de tel n'existe et que je vais devoir prendre mon mal en patience jusqu'en octobre, j'essaie de me convaincre mollement que une fois sur place, tout se passera bien.
Ce n'est pas très efficace mais c'est ma seule défense.


5 commentaires:

  1. Je crois que j'ai peut etre loupé les dates ou tu viens mais selon le jour et l'heure, si cela peu te rassurer je veux bien t'accompagner niveau RER sur Paris pour eviter que tu te sentes trop perdue et pas forcement bien =)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ça ce serai génial, c'est super gentil de proposer! :D

      J'ai pas encore les horaires précises, mais je sais que je débarque à Paris le 1 et je m'envole le 2. ^^

      Je reviendrais dire ici tout les détails aussitôt que je les aurai. ^^

      Supprimer
  2. Si ca peut te rassurer je le ferais avec plaisir si j'en ai la possibilité ! ^^

    Si tu vois que je ne repond pas aux dates lorsque tu les mets ici, n'hésite pas a me mettre un mot sur mon propre blog pour me dire "Hé Oh y'a les daaaaaaates !" lol

    RépondreSupprimer
  3. La dent ça doit provenir d'une carence en quelque chose.

    RépondreSupprimer

.

.