Oh god, why....

J'ai pas l'habitude de papoter sur ma triste life, mais bon, troisième topic de racontage de vie sur 36, hein, bon. Bref. 

Hier, le démon hyperphagie à refait surface, je me suis empiffrée comme une oie, entraînant ma louloutte Alva dans ma débauche alimentaire...
Du coup elle a passé une nuit épouvantable, et moi, j'ai l'estomac qui m'engueule à tour de bras... -___-'

Oh, oui, au fait, je suis hyperphagique, depuis mes douze ans et des brouettes. L'hyperphagie, c'est quand on mange sans faim, sans pouvoir se contrôler, sans pouvoir s'arrêter, de façon chronique, et maladive. C'est pas juste une fois comme ça, "hum, aujourd'hui, j'ai mangé sans faim, oh là là!". Non, c'est tout le temps.
Au bout d'un moment, on ne sait même plus si on a faim ou pas. On mange.

La cause: sans doute ma grand-mère qui me forçait à finir mes assiettes pleines à craquer, du coup pour le repas de midi je restait à table jusqu’à 16h. :)
Ou peut être encore les années de galères entre 1998 et 2003 où j'ai finit par manger en préventive à cause de la peur de ne rien avoir à se mettre sous la dent...
Bref, du coup, depuis mes douze ans et des brouettes, je mange sans avoir faim, il m'arrive même de manger sans pouvoir me contrôler ni m'arrêter, alors même que je suis au bord de l'implosion.

Depuis deux - trois ans, ça s'est calmé, j'ai fait un très gros travail sur moi-même, ce qui m'a permit d'arrêter cette débâcle, et optionnellement de perdre 20 kilos. Mais des fois, le démon hyperphagie reviens, parce qu'il n'a jamais vraiment été terrassé. Il n'est qu'endormis, et attend la moindre miette pour se manifester. Une fête... c'est tendre le bâton pour se faire battre.

Le problème c'est que ma choupette à elle aussi ce problème depuis longtemps, du coup hier, ma crise d'hyperphagie s'est transformée en orgie à deux.
Au début, j'avais juste faim, et j'ai lamentablement entamé les biscuits apéros, alors que c'était pas prévu dans la soirée, la maman de louloutte ayant prévu à manger pour un régiment de 1300 rugbymen.

Et les biscuits apéros, le hic, c'est que quand on commence... on ne s'arrête plus. Sauf si on meurt étouffé avant d'avoir fini le paquet.
Résultat: louloutte et moi avons mis la pâté à une demi boite de tuiles, l'équivalent d'un bol de cacahuètes, et un paquet de tucs avant de nous attaquer à l'apéro préparé par maman.

Pour faire court, j'ai mangé pour moi fois 42. Ça a été une torture pour moi de laisser mon assiette encore remplie, moi qui n'ait jamais pu laisser une seule assiette non entièrement vidée.... (merci mamie).
Et le pire, c'est que j'ai encore eu le courage (ou pas), d'avaler le dessert.

Après tout ça, on ne s'étonne pas que Alva aie passé une nuit de merde, et moi qui ai eu la gerbe depuis hier soir...
Je m'en veux terriblement, pour moi, mais surtout pour elle. C'est à cause de moi, tout ça... Si seulement je n'avais pas eu faim avant le dîner....
Tout ça parce que moi je mange à 19 heures pétantes, d'habitude, alors oui, à 21h, j'étais au bord de la famine, m'voyez... Mais le problème, c'est que je n'ai pas senti le moment où ma faim s'est apaisée, et le moment où le besoin de manger à fait place au besoin de se remplir, se remplir, se remplir...

Jusqu'à l'overdose.