lundi 29 avril 2013

Le Gris.

  • « Immunotoxique : a MED, Qui est toxique au niveau du système immunitaire. » Dictionnaire Hachette 2007




    Aujourd'hui, il fait gris, mais il ne fait pas gris que sur le ciel. Mon esprit aussi est gris.
    Le monde entier me semble gris, tout est gris, un gris fait d'ennui et de pensées sombres. 

    Alva l'a bien décrit elle même [ici, sur son nouveau blog]

    Pourtant, il y a tant à faire, mais si peu d'envie, si peu de courage. C'est une journée faite de paradoxes.
    Pas envie de bouger, mais pas envie de rester là à moisir sur place comme un légume oublié dans le frigo. 
    Tellement envie de bouger, mais tellement envie de rester là à attendre que ça passe. 
    Envie d'avancer, mais envie de laisser tomber. Envie de laisser le monde à sa place, de le laisser avancer seul. 
    Je n'ai pas envie de bouger avec lui, et pourtant il le faut, parce que c'est la seule façon d'exister. 
    Envie de crier, et envie de ne parler à personne. 

    J'ai envie de tout, et à la fois envie de rien.     

    S'il y avait seulement cette journée. Elle n'est pas seule hélas, ces journées sont légion et je me sens plonger dans l'apathie au fur et à mesure qu'elles se présentent.

    Ce n'est pas vraiment une journée de déprime, même si ça y ressemble. Par définition, le gris, c'est la neutralité, ni vraiment noir ni vraiment blanc, mais pourtant les deux à la fois.
    Je ne suis pas triste ni heureuse, et pourtant je suis un peu des deux.

    Peut être parce que je n'ai aucune raison d'être de bonne humeur ni aucune raison d'être de mauvaise humeur
    Je serais tentée de dire que je suis malheureuse aujourd’hui, mais ce serait faux.  
    Je suis juste lasse. 
    Fatiguée de tout, fatiguée par mon inactivité, et fatiguée par ce monde qui tourne si vite autours de moi.
    Fatiguée d'attendre, fatiguée de me débattre. 

    J'ai envie de laisser le gris m'envelopper et me noyer dans cet ennui monochrome. J'ai envie de me laisser aller à l'immobilisme. 
    Je suis tellement fatiguée de passer du blanc au noir sans jamais m'arrêter sur le gris.

    Le gris, c'est un espace où il n'est question que d'exister. Cela me conviens, même si toute mon âme réclame du mouvement.
    Si seulement le gris pouvait être accepté comme normal. Dans ce monde on ne peut se contenter d'exister, il faut aussi "réussir", "avancer", "survivre".
    Je me moque de tout cela, je ne veux qu'exister. 
    Ce monde n'est pas fait pour moi, alors qu'il mène sa route sans se préoccuper de moi, je n'ai jamais demandé à avancer avec lui.

    C'est comme vouloir s'arrêter dans une rue bondée où toute la foute avance dans la même direction en vous entrainant avec elle. On avance avec la foule même si on n'en a pas envie, sinon on se fait piétiner. Alors même qu'on aurait été plus heureux en restant là, et en avançant au moment où l'on aura choisi d'avancer.
    Je n'ai plus le choix, je dois suivre cette foule qui me bouscule et me fait trébucher. 

    Enfant on m'a dit que le monde était fait de couleurs. 
    Ils ont oublié le gris.    
      

        

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