jeudi 28 février 2013

Burnout ou Syndrome d'épuisement professionnel



Le burnout - ou syndrome d'épuisement professionnel -  est un trouble psychologique rependu, qui touche près de 10% de la population active en France.
Il est caractérisé par un ensemble de troubles comportementaux et physiques ayant pour cause environnement professionnel.

Pendant longtemps on a pensé que seuls les  les personnes dont l’activité professionnelle implique un engagement relationnel important comme les travailleurs sociaux, les professions médicales, les enseignants; de même que les cadres et employés à forte responsabilités.
Or on sait aujourd'hui que le burnout peut se déclencher dans n'importe quel domaine professionnel, y compris en ce qui concerne les hommes/femmes au foyer.

De nombreux professionnels de santé se sont penchés sur l'étude de ce syndrome, tentant d'en déterminer les causes et conséquences.

Pour un peu d'histoire: page wiki

Burnout ou Dépression?

Burnout et dépression sont assez difficile à distinguer de prime abord. Il convient dont de bien faire la part des choses et de différencier ces deux états.

La première distinction à faire est de considérer que le burnout tourne complètement autour de l’environnement professionnel. Le travail dans une dépression n'est que facteur aggravant.
Le burnout se caractérise par un stress chronique, tandis que dans le cas d'une dépression, ce stress n'est que ponctuel.

Causes

Les causes biologiques sont encore incertaines, mais l'on sait que le burnout est causé par une surcharge de travail, un sentiment de perte de contrôle et d'estime de soi, ainsi que par une surcharge émotionnelle dans le cas des personnes occupant des postes qui impliquent un lien empathique, comme c'est le cas des travailleurs sociaux et des travailleurs du domaine médical.

Est aussi mise en cause des exigences toujours plus grandes des sociétés industrialisées, en ce qui concerne le don de soi, la compétitivité et un écroulement progressif de la barrière entre vie privée et vie professionnelle.
S'ajoutent à cela les facteurs suivants:

-Manque d’autonomie : ne participer à aucune ou à peu de décisions liées à sa tâche.
- Déséquilibre entre les efforts fournis et la reconnaissance obtenue de la part de l’employeur ou du supérieur immédiat (salaire, estime, respect, etc.).
- Faible soutien social : avec le supérieur ou entre les collègues.
- Communication insuffisante : de la direction aux employés, concernant la vision et l’organisation de l’entreprise.

En outre, la personnalité de la personne atteinte de burnout joue pour beaucoup dans la façon dont celle-ci vit ce trouble.
Chaque personne étant différente, chaque burnout est différent. Certaines personnes ressentent plus vivement le stress que d'autre, de la même façon que chacun ne gère pas ses émotions et son empathie envers autrui de la même façon.

Conséquences

Les conséquences du burnout sont d'ordre aussi bien morales que physique. Ils amènent à une dépression, un repli sur soi, une très forte baisse d'estime de soi; de même qu'ils peuvent provoquer troubles alimentaires, comportementaux (agressivité, profonde tristesse, phobies sociales etc), ainsi que des problèmes physiques tels que tension élevée, diabète, épuisement physique.

Les conséquences sont multiples, et dans les cas les plus extrême une personne souffrant de burnout peut tomber dans la toxicomanie voire au pire dans des pensées suicidaires.

Cela fait de ce syndrome - non reconnu pourtant comme maladie mentale par l'OMS - une pathologie très grave dont il faut se préoccuper au plus tôt.

Dès les premiers signes de stress en milieu professionnel, plutôt que de ce dire que c'est juste un petit coup de fatigue, il vaut mieux en parler à un professionnel de santé.

Comment détecter un burnout?

Lorsqu'on souffre de stress chronique sévère induisant une dépersonnalisation, un épuisement émotionnel intense, ainsi que lorsque l'on est sujet à une impression de non-reconnaissance (tout ceci s’apparentant à une forte dépression voire à un syndrome post-traumatique); alors c'est que le burnout est déjà installé sur votre sofa.

Ce stade ne s'installe pas du jour au lendemain, il existe des signes avant-coureurs que l'on peut détecter et soigner avant qu'ils ne s’aggravent.
Je dirais même: la plus grande erreur est d'attendre en serrant les dents, sous le coup d'une fierté mal placée qui nous pousse à nous taire et a attendre que ça passe.
Ca ne passe pas. Alors la meilleure chose à faire est de ne pas attendre pour agir.

Ces signes avant coureurs sont avant tout physiques. On ne se rend pas forcément compte que l'on est sous tension, mais on le sait, notre corps sait tout et ressent tout ce que notre tête ne ressent pas directement.

"Fatigue anormale ressentie dès le matin, troubles digestifs (gastriques ou intestinaux), douleurs dorsales ou articulaires, irritabilité croissante: tels sont les troubles les plus fréquents", dixit le Dr François Baumann, auteur des ouvrages Burn-out, Quand le travail rend malade et Le Guide anti-Burnout.

A constatation de ces signes, il faut une réaction intelligente, c'est-à-dire prendre le temps de regarder les causes en face afin de mieux les appréhender.

La psychanalyste, psychologue et psychosomaticienne Marie Pezé - qui fut à l'origine de la première consultation souffrance et travail en France, créée en 1997 - nous explique:
"Les personnes qui craquent le plus gravement sont celles qui ne comprennent pas ce qui leur arrive. Il est important de rétablir la chronologie des faits, de prendre du recul, de voir qu'on n'est pas responsable, mais victime d'une organisation inhumaine. Aucune raison de ressentir de la honte ou de la culpabilité. Si on a l'impression de ne jamais être à la hauteur en dépit de tous ses efforts, c'est dû à une erreur du management."

Gestion du Stress

C'est une fausse bonne idée, qui permet seulement de supporter le stress un peu plus longtemps. La seule issue consiste à reconnaitre ses limites et à s'accorder autant de sas de décompression que nécessaire.
Se reposer en fait partie, mais cela ne suffit pas. Quand on vit constamment sur les nerfs, dormir ne suffit plus à recharger ses batteries, c'est d'ailleurs un des signes que la ligne est franchie.

Il faut penser à soi, avant toute chose, se donner du temps pour une activité physique favorisant un vrai sommeil réparateur, ainsi qu'un vrai défoulement nécessaire pour se "vider" des tensions accumulées.
De plus, songer à pratiquer une activité culturelle, artistique, ou autre; qui nous plaise, tout simplement.
En somme, pratiquer une activité où l'on sera libéré de toute charge émotionnelle, favorisant l'estime de soi. Une activité où l'on ne subit pas de manque de reconnaissance, où l'on peut se réaffirmer.

Vie privée et vie professionnelle

La barrière entre ces deux mondes deviens de plus en plus mince, et une personne atteinte de burnout peut laisser déborder la sphère professionnelle qu'elle n'arrive plus à gérer.
De plus, le burnout peut avoir de graves conséquences au sein de la sphère privée, en lien avec des changements de comportements.
Se sentant insuffisamment considéré dans son travail, on peut très vite en arriver à laisser de côté sa vie pour se donner de plus en plus, en quête de reconnaissance.
En parallèle, les employeurs ont une forte propension à empiéter sur la sphère privée, en imposant une connexion constante, via Internet ou téléphone ou encore par le biais de travail rapporté à la maison.

Il faut donc prendre garde à garder cette barrière bien consolidée. La sphère privée, c'est la soupape qui nous permet de supporter les tensions.
Il est nécessaire de la garder intacte.

Se faire aider

"Lorsque l'anxiété augmente, que les soucis professionnels débordent sur la vie privée, que nous commençons à vivre dans la peur et les rumination obsédantes, il est est extrêmement urgent de se faire aider. A plus forte raison si l'on commence à douter de ses compétences, à éprouver un sentiment d'impuissance et de solitude.", alerte Marie Pezé.

En premier lieu, il est conseillé d'en parler à une personne de confiance (un collègue, un délégué syndical, un représentant du personnel... ) ou un membre du CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions du travail) s'il y en a un dans l'entreprise.

En second lieu: en parler à son médecin généraliste ou à son médecin de travail. Il vous conseillera et vous orientera vers une prise en charge adéquate.


Sites à visiter:

- Pour une explication plus détaillée: http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=epuisement_professionnel_pm

- annuaire Dmoz: http://www.dmoz.org/World/Fran%C3%A7ais/Soci%C3%A9t%C3%A9/Travail/Epuisement_professionnel/

- INRS - Santé et sécurité au travail (page d'acceuil): http://www.inrs.fr/accueil/


autres:

- Le site de l'OMS: http://www.who.int/fr/
Rappel: le burnout n'est pas répertorié comme trouble de la santé mentale.

- Au sujet de la médecine du travail (OMS): http://www.who.int/topics/occupational_health/fr/




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