Je pars... lalalalatuvoiiiiiis

Bon, c'est (presque) officiel, je me fais un gros plaisir en octobre en quittant Sète pour trois semaines.
En fait, je vais retrouver mon copain à Montréal pour deux semaines et par la suite je compte rester sur Paris quelques jours pour voir des gens du ouèb et des amis que je vois pour ainsi dire jamais.
A la base je comptais juste passer quelques jours sur Paris, mais il se trouve que mon copain m'a proposé Montréal, comme je vous l'ai dit la dernière fois.

J'ai mis un presque entre parenthèse parce que pour moi ce sera bien officiel quand j'aurai des dates précises, mes billets de transport entre les mains.

Je sais que d'un côté c'est une folie, comme on en avait déjà parlé plus tôt. Je vais tout de même débourser 300€ pour l'avion et un peu moins de 100 pour le TGV Montpellier-Paris.
Mais j'en ai besoin, c'est pas juste "tiens et si je me prenais des vacances", j'ai un besoin viscéral de partir, je me sens étouffée chez moi, j'ai l'impression d'être prisonnière de mon foyer.

Il y a un passage dans Les Nourritures de Gide qui décrit mon sentiment:

"Nathanaël, car ne demeure pas auprès de ce qui te ressemble; ne demeure jamais, Nathanaël. Dès qu'un environ a pris ta ressemblance, ou que toi tu t'es fait semblable à l'environ, il n'est plus pour toi profitable. Il te faut le quitter. Rien n'est plus dangereux pour toi que ta famille, que ta chambre, que ton passé."

Citation à laquelle fait échos celle-ci: (Réponse de Ménalque à Alcide)

"  - ... A dix-huit ans, quand j'eus fini mes premières études, l'esprit las de travail, le coeur inoccupé, languissant de l'être, le corps exaspéré par la contrainte, je partis sur les routes, sans but, usant de ma fièvre vagabonde. [...] Je haïssais les foyers, les familles, tous lieux où l'homme pense trouver un repos [...] "

C'est marrant parce que pour beaucoup de mes pensées je peut trouver un passage dans les Nourritures qui y corresponde.

Ces deux citations représentent mon besoin de quitter mon foyer, j'ai besoin d'aller ailleurs, de voir le monde, je peux plus rester ici et c'est aussi pour ça que j'ai pour but de vivre ailleurs, à Paris en l’occurrence. Parce qu'ici je suis écrasée par la lassitude et l'habitude. 
J'ai envie de voir d'autres lieux, d'autres gens, d'autres perceptions et mentalités. Il faut absolument que je profite de cette opportunité pour partir, ne serai-ce que trois petites semaines.
Donc, oui, je vais dépenser presque 400€ rien qu'en transport, mais est-ce que c'est si important face au besoin viscéral de partir?
D'autant que l'argent, ça se retrouve, il suffit de travailler pour en avoir, que les opportunités, les instants, sont éphémères et ne se rattrapent pas.
Alors certes, j'ai pas encore tout organisé et réfléchis à tout, mais j'ai envie d'être un peu (mais pas trop, juste un tout petit peu) impulsive et répondre à mes instincts et désirs profonds, peu importe si au retour je me retrouve avec 0€ sur mon compte.
Quand le besoin de partir - le besoin de liberté, de s'émanciper -  est plus fort que le besoin de posséder, y'a pas franchement à hésiter, non?

Voilà, donc, en octobre je serai deux semaines à Montréal (du 30 au 18 vraisemblablement mais j'en saurai plus dans quelques jours) puis quelques jours à Paris.
Mais je suis angoissée (ô surprise :o) ) par le trajet justement, parce que je vais probablement devoir enchainer les transports dans une seule journée, et je ne me souviens plus du trajet entre la Gare de Lyon et Orly (si mon avion pars bien de Orly, comme la dernière fois), et je suis très stressée à l'idée que quelque chose se passe, un retard, une erreur, quoi que ce soit qui me mettrait dans une situation déplaisante.
Oui je commence déjà à angoisser deux mois à l'avance, imaginez ce que ce sera le jour J. :o)

Le must pour moi serai que quelqu'un m'accompagne de la gare à l'aéroport, mais je me doute bien que tout le monde n'est pas forcément dispo pour un trajet assez long et coûteux juste pour ça, et aussi parce que ce serai quand même plus satisfaisant quoique moins rassurant d'y parvenir toute seule comme une grande.
Ah, l'anxiété et ses mystères, toujours là pour me rappeler que je suis anormale et que pour moi les choses seront toujours plus compliquées qu'elles n'en ont l'air... :o)

Voilà donc.
Et si vous êtes aux environs de Paris, entre le 18 et le 23 (approximativement), je serai ravie de voir les quelques personnes que je connais un peu via le net.
J'ai déjà quelques personnes à voir mais je pense qu'on peut s'arranger pour caler ça correctement. De toute façon il va sans dire que je viendrais ici donner un compte rendu régulier de où j'en suis où vais et dans quel état j’erre.